dimanche 24 novembre 2019

Unlocked


Il n’y avait presque plus de places de parking libres dans les parages.On est samedi. Il est 22h12.. La nuit est encore jeune. Dans ce club branché de Pétion-Ville, certains, après plus de deux mois, vont enfin renouer avec l’évasion des nuits arrosées de musiques américaines, d’alcool, de transes pour une liberté retrouvée. They’ve been unlocked!

lundi 11 novembre 2019

Port-au-Prince: à l'image de son Hôtel de ville

Branlant et crasseux, l'Hôtel de Ville de Port-au-Prince ne détonne pas avec le reste de la ville. Ordures, marchés, stations d'autobus et de motocyclettes, bouches d'égout à découvert, laveurs d\'autos... sont les principaux éléments qui composent l'environnement immédiat du vieux bâtiment. Visite à l'Hôtel de ville de la capitale et ses périphéries.

Grand-Rue, boulevard de l'anarchie

Il est à la fois marché, chantier, atelier, dépotoir, gare, restaurant populaire, école, hôpital, flaque d\'eau, garage, dépôt, bric-à-brac, magasin, vitrine, une route ouverte à la circulation, un boulevard..., une anarchie, une honte pour la capitale haïtienne. Le boulevard Jean-Jacques Dessalines ou Grand-Rue, en 2005, l'année dédiée à la mémoire de l'Empereur, reflète image d'un désordre organisé.

jeudi 31 octobre 2019

Être Haïtien que de nom



C’est effrayant de l’affirmer. Mais c’est un fait. Plus rien ne lie la majorité des Haïtiens entre eux. La notion de nation de Ernst Renan (philosophe, écrivain et historien français) qui renvoie à la “volonté de vivre ensemble” ne cadre absolument pas avec le tintamarre du quotidien d’Haïti en 2019. Aucune étude n’est obligatoire pour tout observateur averti d’affirmer sans ambages que pour beaucoup d’entre nous, nous ne sommes Haïtiens que de nom.

samedi 19 octobre 2019

Vous êtes un sale hypocrite Monsieur le Président : lettre ouverte au président de la République d’Haïti



Président Jovenel Moïse,

Je me passerai des formules de politesse hypocrites. La gravité de la situation m’en prive. Je vais droit au but. Mes propos sont ceux d’un citoyen haïtien privilégié (parce qu’il  a pu faire des études en Haïti et à l’étranger et travaille, entreprend, enseigne et peut encore manger à sa faim mais qui est horripilé face à la misère extrême des millions de ses frères et sœurs haïtiens et haïtiennes). Mais ce citoyen est on ne peut plus frustré, abattu, en colère et qui avoue son impuissance face à la dégradation de son pays par votre seule incompétence de bien diriger la barque nationale.

mardi 8 octobre 2019

Quel plan pour la transition d'après Jovenel?

Pa gen dout prezidans Jovenel Moïse la pa bay ankenn rezilta. Ayiti vin pi pòv, lavi vin pi chè, peyi a vin pi kowonpi depi lè li la a. Tout etid nasyonal ak entènasyonal yo demontre sa. Sak sèten tou, ak tout presyon lari a, l ap blije kite pouvwa avan fen manda 5 kan li an. Opozisyon an ak anpil gwoup òganize ap pale de chanjman sistèm ki dwe fèt. Ki plan tranzisyon apre Jovenel Moïse la genyen? Kòman chanjman sistèm y ap pale a ka rive fèt? Men yon plan sou fòm kesyon ki ta ka debouche sou chanjman sistèm lan vre.

samedi 5 octobre 2019

Ce dont parle le pamphlet de Rénald Lubérice


“Ce dont Réginald Boulos est le nom”, loin d’être un essai, comme se veut l’auteur, est un pamphlet qui désigne, à renfort de justifications, les acteurs économiques d’Haïti comme des oppresseurs et du coup, responsables de tous les malheurs du pays. Selon Rénald Lubérice, le médecin, homme d’affaires et politique nouvellement assumé, Réginald Boulos est l’incarnation de ce système. Tout ce dont parle ce pamphlet, dans les lignes qui suivent.


mercredi 25 septembre 2019

Prezidan Jovenel Moïse desann kanson l ankò nan diskou li a



Diskou prezidan an te anonse pou aswè madi 24 septanm lan. Men jiska inè nan maten mèkredi 25 septanm lan, gen sitwayen ki t ap plenyen sou rezo sosyo yo sou diskou sa ki pat janm prezante. Konseye kominikasyon prezidan ta dwe konnen reta nan adrès la redui nan enpak ak kredibilite kominikasyon an. Epi diskou a pa pote anyen nouvo, ankenn solisyon a kriz politik, ekonomik k ap boulvèse bil peyi a aktyèlman. 

mardi 3 septembre 2019

“Encore un soir”, une ode au temps qui s’égoutte et disparaît


Le temps peut être si volatile. Et il peut être tellement lent aussi qu’on arrive des fois à s’oublier dans ses bras. Le temps peut être tellement disparate avec ses secondes de bonheur et de joie. “Encore un soir”, de Céline Dion est la plus belle chanson sur le temps qui s’égoutte et disparait.

Employés de l’État haïtien ou les nouveaux mendiants forcés



Des contractuels du Ministère du Commerce qui ont signé leurs contrats depuis octobre 2018, n’ont encore reçu aucun salaire. Certains de la Commission Nationale de Lutte Contre la Drogue (Conald) ont reçu leurs dernières paies en décembre 2018. Des contractuels de l’Unité Centrale de Renseignements Financiers (Ucref) ont reçu leurs dus depuis juillet dernier. Comment ils font pour boucler tout le mois ou leur fin de mois? Ils mendient. Tout simplement!

jeudi 22 août 2019

Motocyclette en Haïti: la mort sur deux roues



On n’a pas de chiffres. En Haïti, nous ne sommes pas des scientifiques. Nous sommes encore loin de la cueillette systématique de données sur les phénomènes qui font mouche au sein de la société. Mais tout le monde le sait, parce que chacun de nous en a été témoin au moins une fois. Les accidents, mortels ou pas, de la circulation avec l’implication des motocyclettes en Haiti sont des faits quotidiens. Depuis plus de deux décennies, la mort en Haïti roule sur deux roues.

samedi 17 août 2019

Harmonik, le trio parfait


Ce n’est pas pour leur envoyer des fleurs, d’ailleurs je n’en ai jamais offert aux hommes, mais Mac D, Nickenson et Sanders sont des chanteurs parfaits! Oui l’adjectif utilisé est bien le mot parfait. Ce n’est ni une exagération ni un cadeau. J’ai des arguments. À eux trois, ils forment le plus harmonieux groupe de Compas de tous les temps: Harmonik!

jeudi 15 août 2019

Fatima, aussi belle que sa voix



C’est sans conteste. Fatima sait chanter. Elle est dotée d’une belle et agréable voix. Elle est à l’aise dans tous les genres musicaux. Sa voix prend et épouse sans difficulté les notes les plus difficiles. Elle est une digne élève de James Germain. Mais l’artiste que j’ai découvert, il y a 9 ans, dans les jardins de La Réserve, à Ayiti Deploge, a un autre atout. Majeur. Elle est devenue aussi belle qu’un lever de soleil à Port-Salut.

lundi 12 août 2019

Itiya, on a ri de tout


Le public avait envie de rire. De rire du nom du président de la République, désormais, synonyme de mensonge. De rire du “pasteur-Dieu” de Delmas qui doit tout autoriser dans son église. Même les plaisirs solo de ses ouailles que seul Dieu devrait voir. De rire du parler de Jean Charles Moïse... de rire de Ayiti où tout est à l’envers. Le premier spectacle d’Amos César, Itiya, à Le Villate, le dimanche 11 août, à été un succès. Confirmé! 

mardi 6 août 2019

ITIYA comme dans Ayiti



Une grande première! Un théologien qui va faire un “Stand up”, un “One man show” en Haïti. Il s’appelle Amos César. Il a été au Petit Conservatoire, de Daniel Marcelin, pendant trois ans. Il est co-animateur, avec Meyer Louibert, de Agora 7-10 sur Alléuia FM. Le dimanche 11 août 2019, à Le Villate, ce chrétien promet de nous étonner. Pardon, de nous faire rire, à travers Itiya. Ayiti à l’envers!

samedi 3 août 2019

Ce dont “Je me souviens”




C’était la nuit des grandes sorties. Le Karibe Convention Center, à Juvenat, à Petion-Ville, a accueilli le vendredi 2 août 2019, un large et beau public. Endimanché pour la circonstance. Tout le monde était chic pour la grande première du dernier film de Robenson Lauvince, “Je m’en souviens”.  Petit récit de ce que je me souviens du film.

mercredi 10 juillet 2019

Les «militants», maîtres des lieux

Ils sont reconnaissables à leurs barbes grisonnantes et leurs lunettes noires. Mais leur caractéristique principale, c'est leur agressivité. Ils s'agrippent aux véhicules Services de l'État et officiels, harcèlent et rançonnent fonctionnaires et passants. Ils s'autoproclament «militants». Aux Palais législatif, au ministère des Affaires sociales et ailleurs. Ils sont maîtres des lieux.

lundi 1 juillet 2019

Immunisé contre la dignité


Le bar-resto est bien rempli ce dernier dimanche soir de juin. On est à Station 73, à l’angle de la route de Delmas et de Delmas 73. Il a bien travaillé le jeune Wesly Renaud. Beaucoup ont répondu à son invitation. Au menu, du cabri grillé et de la bière. Surgelée! Aussi deux femmes en guenilles. En bas de la rue, elles narguent les clients. Quand le ventre crie famine, la dignité devient ce concept que l’être Haïtien ne connaît pas.

dimanche 30 juin 2019

mardi 25 juin 2019

La petite liste d’épicerie de l’opposition



Le ridicule ne tue pas. Mais dans le cas d’un pays déjà à l’agonie, oui. L’opposition à l’inefficace présidence de Jovenel Moïse s’est couverte de ridicule. Haïti en même temps. Elle a produit, dans sa démarche de chasser l’ancien homme-banane du pouvoir, un document pauvre, appelé pompeusement : “Alternative consensuelle pour la refondation d’Haïti”. Des voeux pieux, des aphorismes sans argumentaire qui s’étendent sur 4 pages. Seulement. Une petite et simple liste d’épicerie. Épluchons!

lundi 24 juin 2019

S'acheter une moto, le plus grand rêve de Marcel, cireur de bottes et ve...

Marcel, depuis deux ans occupe un coin sur les trottoirs bordant la Place Boyer, à Pétion-Ville. Son travail : cirer des chaussures. Il complète cette activité, qui lui rapporte entre 100 à 150 gourdes par jour,  avec la revente au détail de crédits téléphoniques. Comme lui, beaucoup de jeunes vivent à partir de cette activité. Pour ce jeune homme de 22 ans, le métier de cireur de bottes n'est qu'un tremplin. Il nourrit un rêve et met de côté de l'argent pour le réaliser. Découvrez le rêve de Marcel à travers ce reportage vidéo:

dimanche 2 juin 2019

La plus belle chanson de tous les temps


Quelle magnifique chanson! C’est du bonheur pur que de s’en laisser imprégner. Et pour les oreilles et pour l’être tout entier, cette mélodie est une cure efficace contre la morosité de la vie. Elle transcende l’âme. Et pourtant, elle ne dure que deux minutes. Cette musique concentre en elle seule toute l’excellence de la nature. “What a wonderful world”, sans conteste, est la plus magnifique chanson de tous les temps.

samedi 25 mai 2019

“Machann fig la”, un film vrai


C’est un film vrai. Une tranche de vie du quotidien rural haïtien. Sans fioriture. Sans chichi. Sans artifice. La sincérité du film est d’autant plus matérialisée dans le jeu de maître de l'héroïne principale de l’oeuvre, Ti Manise, la marchande de figue banane. Les réalisateurs, anciens étudiants de Artist Institute de Jacmel, ont passé haut la main le test. Ils ont réussi leur film. Et ce n’est pas leur faire de cadeau que de faire une telle affirmation.

lundi 22 avril 2019

Kibby et voix de ferblantier


À 21h, ce dimanche de Pâques, mon palais avait envie de poisson boucané. Mais en restant à Delmas. Au final, ce sont 15 kibby bien croustillant qui ont rempli ma panse à Pétion-Ville, pendant que mes oreilles se faisaient agressées par une voix de “ferblantier”. Le film de l’agression.

dimanche 21 avril 2019

Pique-niquer comme dans un pays normal


On s’empile comme des harengs saures dans 2 véhicules. Nous sommes une quinzaine. Adultes et enfants, jeunes enfants et un bébé de moins d’un an. Ce sont les chandails qu’on prend cette fois-ci. Car là où on va, il fait un peu froid. Enfin, pour nous autres qui habitons en bas. On va en haut. On fait comme si on vivait dans un pays normal par un samedi saint normal. On va pique-niquer dans les montagnes de Kenscoff. À Fort-Jacques, précisément.

samedi 20 avril 2019

Dans la splendeur d’un après-midi de vendredi saint

Deux poissons entiers sur la grille de Chez André

Le ciel à Delmas était gris et lourd. Chargé assez pour me décourager de prendre la route. Heureusement que je suis un entêté. À partir de Léogâne, le firmament portait sa belle enveloppe bleue. Le soleil de 14h souriait de mille feux. Enfin, je suis content de ce vendredi saint. Je vais à Grand-Goâve. Juste pour ce poisson boucané au bord de cette plage que je n’aime pas.

mercredi 17 avril 2019

“Arnaques en série”


Valéry Numa a encore frappé. Et fort. Tout le gratin de Port-au-Prince a répondu présent à son invitation pour la grande première de son dernier film “Arnaques en série”. Pardon. “Braquages en série”. 

jeudi 4 avril 2019

“Il est très très dangereux de venir prendre des soins à l’Hôpital général de Port-au-Prince”

Ils sont trois à l’avoir confirmé. Deux résidents et un médecin de service. Ils travaillent tous dans ce qui est considéré comme le plus grand centre hospitalier de la première République noire du monde. Ils ne mâchent pas leurs mots: “venir prendre des soins à l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti (Hueh - Hôpital général) est un acte suicidaire”.