mercredi 4 août 2021

“Skidamarink” de Guillaume Musso, un “happy end” trop classique

Heureusement que j’avais commencé l’aventure avec “Central Park”. Ce dernier a été publié en 2014, tandis que “Skidamarink” a été son premier roman, publié en 2001. L’intrigue de départ c’est du lourd. Mais le “happy end” a complètement ralenti les battements de mon cœur. Une fin, à mon goût, trop classique pour une histoire partie sur des obstacles aussi pharaoniques. 



Skidamarink” est le titre d’une comptine Anglo-saxone. Cette chanson que presque tous les Anglais ont écouté du fond de leur berceau a été au cœur d’un mystère que devraient élucider les quatre protagonistes principaux de ce “thriller.”

De quoi parle “Skidamarink,” le roman qui n’avait pas pourtant annoncé le succès fulgurant du romancier préféré des Français, Guillaume Russo?


“À quelques mois des élections américaines, deux événements bouleversent le monde : le vol de La Joconde et l’enlèvement de l’homme d’affaires américain George Steiner, dont la firme règne en maître sur l’industrie de l’informatique et du multimédia.

Quatre personnes, qui ne se connaissent pas, reçoivent un morceau de la toile, accompagné d’une carte portant au recto une citation, au verso une convocation à un mystérieux rendez-vous dans une petite église de Toscane : Magnus Gemereck, célèbre professeur de génétique , d’origine russe mais naturalisé américain ; Vittorio Carosa, prêtre italien luttant pour ne pas perdre la foi ; Barbara Weber, femme d’affaires arriviste ; et Theo MacCoyle, le narrateur, ex-avocat franco-américain aujourd’hui retiré en Bretagne, malgré son jeune âge…

Tous les quatre vont ainsi se rencontrer et tenter, seuls, de résoudre cette affaire : que signifie ce vol spectaculaire ? Qui est le mystérieux expéditeur des paquets ? Et pourquoi les a-t-il choisis, eux ?"


Le narrateur est l’avocat Theo MacCoyle, un personnage qui, au départ, était loin d’être celui que l’on garderait au chaud dans son cœur. Il n’en est pas moins pour les trois autres. Mais avec l’évolution de l’histoire, on apprendra à tolérer et même à aimer plusieurs d’entre eux. 

Comme eux de leurs côtés, le lecteur prendra plaisir à plonger, tête baissée, dans l’histoire de chacun d’eux. Leur intelligence largement au dessus de la moyenne et les particularités de chacun d’eux, mise en commun leur permettra de résoudre les mystères qui leur a été imposé. Comme des sauveurs, des héros du monde moderne, le généticien, la très jolie femme d’affaire, le prêtre et l’avocat, qui représentent chacun un pilier de l’univers sociétal occidental, seront obligés de dépasser leurs clivages, leurs aprioris pour résoudre des problèmes tombés sur leur dos, du jour au lendemain.

   

C’est un roman qui vend un idéalisme d’un monde occidental qui veut combattre un individualisme féroce et placer la morale au coeur des progrès scientifiques dans les domaines de la génétique et de la politique américaine, très dominés par les richissimes gourous du monde des affaires.  


Nos quatre héros ont bien réussi leur mission. Mais pas sans grandes difficultés.  Ce qui a beaucoup aidé à corser l’histoire qui trainait du pied au départ. Certains dénouements et naissances de complicités de certains personnages ont été assez prévisibles. La fin heureuse, moins. Mais caricaturale. Ce qui n’empêche pas au livre de mériter les heures de lecture qu’il exige pour le refermer. J’entame de ce pas le troisième roman de Guillaume Musso. “Et après…” un titre qui ne dit rien, n’invoque rien et qui ne promet absolument rien. J’espère seulement que l’histoire vaudra ce volume de pages plus important que les deux romans que mes yeux ont déjà abattus. On verra “après”.


Gaspard Dorélien

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