Bon, d’accord, ce n’est pas la première chanson qui me presse dans une urgence de danser. Mais “L’exil” de Laurie Darmon vient d’être la première à me titiller autant les jambes et tout le corps à esquisser des pas dans une lenteur pressante. Trop pressante !
Je l’ai découverte seulement hier. En vagabondant sur le story du compte Facebook d’une magnifique dame. D’ailleurs, je l’ai remerciée dans un commentaire pour la chanson. Depuis hier jusqu’à l’instant présent, mon téléphone doit se lasser de l’écoute en boucle de cette chanson.
La chanson est un hommage à sa grand-mère qui se retrouve sur une autre terre, un autre continent… elle évoque ses souvenirs. Les parfums, les couleurs… Elle parle de l’exil de sa grand-mère. Mais c’est fait avec une telle douceur dans un langage fort poétique. La musique est lente et tendre. La voix de Laurie aussi. Ce n’est peut-être pas le genre de texte qui inciterait un romantique comme moi à vouloir se lover dans les bras d’une femme pour arrêter le temps, le temps des 4 minutes de la chanson. Mais depuis la première écoute d’hier soir, je n’ai eu qu’une envie indécente : me fondre dans la lenteur complice de cette pièce.
À 11h, ce matin, un corps, des bras d’une femme qui traînait dans l’appartement m’ont permis d’épouser cette urgence lente. Ses pas étaient gauches, après quelques corrections et suggestions, elle a retrouvé le rythme. On a synchronisé nos lenteurs. C’était presque parfait. Ça l’aurait été si ce n’était un instant que tous les interdits marquaient au fer rouge. Mais tant pis. Nous deux sommes déjà des exilés. Ce n’est pas l’exil chanté par Laurie qui nous ramènerait au pays.
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