Il est 11h24. Ce sont les notes de la sonate de piano numéro 12 en F majeur de Mozart qui résonnent dans mes tympans pendant que j'écris le mot FIN. C'est un fait banal pour beaucoup. Pas pour moi. Je viens de réaliser l'un de mes plus grands rêves d'accomplissement personnel. J'ai terminé un roman. J'ai écrit le mot fin à une aventure que j'ai entreprise le 3 mars dernier..
C'est la quatrième histoire que j'ai entrepris d'écrire. Les trois premières sont vieilles de 11 et de 10 ans. La plus longue compte un peu plus de 13,000 mots. Je me suis toujours plaint de ne pas avoir le souffle assez long pour terminer un roman. J'ai participé à deux ateliers d'écriture à la Bibliothèque Municipale de Delmas en 2018. Mon seul but c'était que Lionel Trouillot ou Kettely Mars me passe une recette, un secret... pour augmenter mon envolée dans l'écriture. C'est devenu une obsession. Un rêve. L'une parmi les trois grandes réalisations personnelles de ma vie. Le 20 avril dernier, après qu'une bonne lectrice m'eut intimé l'ordre de poursuivre l'histoire, je me suis lancé un défi. J'étais à un peu plus de 2,000 mots. Je me suis fixé pour objectif d'achever le récit avec 60,000 mots, le 30 mai. Et ce jour arriva. J'avais plus que 60,000 dans mon compteur. Mais l'histoire avait pris le dessus sur mes calculs.
Tous les jours, dans le silence de bureaux, de pièces retirées, d'espaces cachés ou dans le tintamarre de cafés, des créateurs écrivent ce mot. Fin. C'est en fait, un mot singulier et insignifiant. Trois simples lettres le composent. Mais moi, je languissais depuis 10 ans de pouvoir l'écrire au bout d'une page pour clôturer une histoire, une aventure avec les mots, les phrases, les paragraphes, les pages, les chapitres d'un livre. Je ne sais pas encore si un éditeur le trouvera assez bon pour le publier. C'est ce que je veux de tout coeur. Mais en même temps, je m'en fous. Pour l'instant. Mon objectif c'était de pouvoir écrire le mot fin à une histoire. Me libérer de ces personnages, de ces intrigues, de ces dénouements... qui squattent en permanence mon esprit, mon sommeil, mes rêves. Et je viens de le faire ce dimanche matin.
Ce qu'on a fait une fois, on peut le refaire une quantité infinie de fois. Je terminerai les trois autres histoires déjà commencées et j'entamerai les deux autres que j'ai notées dans le bloc-note de mon téléphone.
Ce premier jet sera revu, corrigé, augmenté ou diminué. Mais j'y ai mis fin dans 190 pages, 22 chapitres et 83,651 mots. Je visais 60,000 mots. 23,651 mo anplis yo se pou bal!
HOU! HOU!
dimanche 21 juin 2020
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire