J’ai retenu 4 choses du second opus de Gladiator : une réalisation magnifique dans un Rome reconstitué grandeur nature; des combats épiques comme on n’en voit presque plus dans le cinéma d’aujourd’hui; un Denzel Washington plus charismatique que jamais; une fin portée par un élan poétique époustouflant, accompagnée d’une musique qui m’a arraché des larmes acidulées.
Je ne vais pas spoiler les amoureux du 7e art comme moi. Je ne dévoilerai même pas l’intrigue. Mon appréciation se limitera à certains aspects techniques : les costumes, le décor et les caractéristiques de certains personnages.
La touche magique de Ridley Scott
Je vous le dis tout de suite : Gladiator II est une énorme production, au coût faramineux de 200 millions de dollars américains. Budgétivore, certes, mais une “énormité” orchestrée par un maître du cinéma : le réalisateur britannique Ridley Scott, qui avait déjà marqué les esprits avec le premier Gladiator, mettant en vedette Russell Crowe.
Ridley Scott est une légende du cinéma, connu pour son sens aigu du détail, capable d’immerger complètement le spectateur. Ses œuvres, quel que soit leur genre, se distinguent par leur esthétique visuelle, leur poésie et leurs innovations dans le design. Dès la première scène de Gladiator II jusqu’à la dernière, la maîtrise de l’éclairage, du cadrage et la direction exigeante des acteurs permettent à Scott de livrer un film qui mérite d’être vu sur grand écran.
Nommé à plusieurs reprises aux Oscars comme meilleur réalisateur sans jamais remporter la statuette, ce natif de South Shields, en Angleterre, repousse ici les limites du cinéma. Je serais surpris que Gladiator II ne lui apporte pas enfin cette consécration. Et je prédis également des récompenses pour la direction d’acteurs.
Jeu d’acteurs impressionnant
Il n’y a pas eu de performances approximatives dans ce film. Des rôles principaux aux seconds rôles, jusqu’aux figurants, tous ont excellé, rendant chaque scène vraisemblable. Grâce à la qualité exceptionnelle de la réalisation et de la photographie (éclairage), l’interprétation des acteurs contribue à une immersion totale, à tel point qu’on oublie pendant de longs moments qu’on regarde un film. On est pris, corps et âme.
Mais parmi tous ces talents, un se distingue particulièrement.
Denzel Washington : Tout simplement Denzel
Souvent choisi pour incarner des figures de leader et d’autorité, Denzel Washington n’a jamais été aussi charismatique que dans Gladiator II. Il apparaît pour la première fois à la 27e minute, et dès son entrée en scène, tout bascule.
Son interprétation est marquée par une expressivité contrôlée, alternant subtilité et puissance. Il incarne un contre-héros complexe, un vilain impossible à détester. Denzel joue ce rôle avec un sourire désarmant et une voix à la fois subtile et imposante. Dans Gladiator II, il incarne un personnage puissant, qui est même parvenu au sommet du pouvoir impérial à Rome, et laisse une empreinte mémorable.
Rome en grandeur nature
Les 200 millions investis dans Gladiator II trouvent leur justification dans la reconstitution immersive de Rome. Le Colisée, reconstruit à échelle réelle, est spectaculaire. Les plans aériens de la ville, crédibles pour l’époque, subjuguent le spectateur. Chaque détail, des ruelles aux palais, est soigneusement pensé pour ancrer cette cité légendaire dans le film.
Décor immersif pour Gladiator II
10/10 pour les costumes
Les costumes sont d’une justesse remarquable. Contrairement à certaines séries comme Game of Thrones, où des tenues peuvent paraître anachroniques, Gladiator II reste crédible. Le faste des seigneurs de Rome est bien mis en valeur, tout comme la rudesse des tenues des soldats.
Denzel Washington, en particulier, bénéficie de costumes qui reflètent parfaitement son rôle. Les couleurs, la richesse des tissus et leur texture contribuent à camper ce vilain charismatique qu’on adore suivre.
Gladiator II est une œuvre magistrale. Ridley Scott s’est surpassé, Denzel Washington incarne avec brio un personnage puissant, et l’ancien Rome renaît de façon spectaculaire. Avec des costumes sublimes et des performances impeccables, tout est réuni pour faire de ce film une expérience extraordinaire à vivre sur grand écran, idéalement en salle IMAX.
J’y étais. J’en suis ressorti ébloui. Et même “Now We Are Free” de Hans Zimmer m’a arraché des larmes à la fin.
Gladiator II ? Je vous le recommande, en toute âme satisfaite !
Gaspard Dorélien
Ottawa, 22.11.24 - 23h43
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